Des perturbateurs endocriniens dans notre alimentation Partie 4 : les métallo-oestrogènes

Les perturbateurs endocriniens sont des molécules, généralement anthropogènes, qui ont pour effet de désorganiser les équilibres hormonaux tant chez l’homme que chez l’animal. Ces molécules peuvent mimer les hormones naturelles et suractiver leur(s) récepteur(s) respectif(s) ou, au contraire, les bloquer[1]. Les perturbateurs endocriniens qui contaminent de manière croissante notre environnement sont ainsi souvent pointés du doigt comme étant, peut-être et en partie, responsables de la féminisation de nombreuses espèces aquatiques, de la baisse de la fertilité masculine, de la précocité de la puberté féminine ou de l’augmentation de l’incidence de diverses pathologies hormono-dépendantes comme le cancer du sein, du testicule ou encore celui de la prostate[2,3]. Parmi les perturbateurs endocriniens, les xénooestrogènes occupent une place prépondérante[3]. Bien que de nature non-stéroïdes (contrairement aux oestrogènes naturels), ces molécules, telles que le bisphénol A, certains phtalates, parabènes ou dérivés organo-halogénés (dioxines, PCBs, DDT…), sont capables d’activer le récepteur d’oestrogènes alpha que ce soit de façon directe ou indirecte[4, 5]. L’activation inappropriée de ce récepteur pouvant développer, à long terme, une action délétère au niveau des tissus ciblés par les oestrogènes, la présence de ces substances dans notre alimentation apparaît comme un problème majeur de santé publique…